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Les Tracker de la Sécurité Civile, des nacelles moteurs différentes !

Construit initialement par la société Grumman, le Tracker est donc né de confection américaine.

Cependant, cet avion de lutte anti-sous-marine (ASM) fut aussi produit sous licence canadienne par De Havilland Canada.

Et il se trouve que la Sécurité Civile a possédé dans sa flotte les deux modèles.

En effet, si Conair – autrefois chargée de la modification de nos Tracker en avion de lutte anti-incendie et qui s’occupe aujourd'hui de la conversion des Dash 8-Q400 en Q400MRE – est une firme canadienne, elle se porta acquéreur d’avions aussi bien issus de la Marine royale canadienne que d’aéronefs anciennement sous pavillon US Navy.

Mais alors, comment les reconnaître – sans jeter un œil aux plaques constructeurs, évidemment – puisqu’ils ont tous été convertis par Conair au même standard « Firecat » ?

La réponse se trouve dans la forme des carénages moteurs.

Les Tracker de l’Oncle Sam possèdent des nacelles plus volumineuses dont les lignes de terminaisons apparaissent plus « tranchantes ».

Nacelle moteur du Tracker 24 immatriculé F-ZBMA, sur le tarmac de la base de Nîmes-Garons (France, 30).

Tandis que ceux du pays à la feuille rouge semblent avoir subi une sorte de lifting.

Nacelle moteur du Tracker 01 immatriculé F-ZBAZ, sur le tarmac de la base de Nîmes-Garons (France, 30).

Voilà, vous savez dorénavant faire le distinguo entre les deux, même si malheureusement, vous ne les verrez plus voler en France…

Pour aller plus loin…

Vous vous souvenez, le Tracker fut d’abord un avion ASM. Ainsi, il était équipé de bouées acoustiques (systèmes sonar éjectés de l’avion visant à détecter les sous-marins ennemis). Et celles-ci étaient précisément stockées dans la partie arrière des nacelles moteurs.

On pourrait alors penser que cette différence de coupe s’explique par un emport de bouées plus important pour le Tracker américain.

Or, si cela s’avère vrai sur certaines versions, il semblerait que ce ne soit pas le cas sur les Grumman Tracker estampés Sécurité Civile, avions issus de la première génération.

Ainsi, les Firecat français, qu’ils soient d’origine US ou canadienne, ont tous deux été armés de 16 bouées acoustiques au total (soit 8 par nacelle) et du même type : des SSQ-2.

▲ Logements des 8 SSQ-2 sur Grumman Tracker

Logements des 8 SSQ-2 sur De Havilland Canada Tracker 


A noter que les logements supérieurs étaient destinés à accueillir des bouées acoustiques type SSQ-1. Mais il semblerait que les tests ne furent pas concluants, laissant alors vides ces orifices. 

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